Une explosion due au gaz a fait quatre morts samedi à Paris. Parmi eux, deux pompiers dont l'Icaunais Nathanaël Josselin. À Brienon-sur-Armançon, dans son ancienne caserne, l'émotion est intense.
Samedi 12 janvier, deux pompiers ont été tués alors qu'ils intervenaient sur une fuite de gaz dans le 9e arrondissement de Paris. Deux autres personnes ont été tués dans la catastrophe, une habitante de la rue touchée par l'explosion et une touriste espagnole.
L'un des sapeurs-pompiers de Paris mortellement touché était originaire de l'Yonne. Nathanaël Josselin, 27 ans, avait débuté chez lui, à Brienon-sur-Armançon.
Devant la caserne, des fleurs et des bougies ont été déposées, les drapeaux mis en berne. Depuis l'annonce de sa mort samedi, des riverains se succèdent pour témoigner de leur soutien et de leur sympathie. Nathanaël était apprécié et connu de tous.
D'abord jeune sapeur-pompier, il intègre la caserne de Brienon en 2007 avant de rejoindre les sapeurs-pompiers de Paris en 2014.
À Brienon, être sapeur-pompier, c'est une affaire de famille. La vocation de Nathanaël avait été toute trouvée, comme l'explique son beau-frère. "Je connais Nathanaël depuis l'âge de six ans. Pour moi, c'est un frère, un petit frère. C'est grâce, ou à cause de moi, qu'il est entré pompier. Dès tout petit, il venait avec moi au centre de secours, je l'emmenais dans les véhicules. Il mettait les casques", se rappelle Mickaël Roy, adjoint au chef de centre. "Il a été piqué par le virus. Et il a fait tout le parcours qu'il fallait pour arriver au bout de son rêve", ajoute-t-il.
Nathanaël avait non seulement rejoint la brigade la plus prestigieuse, mais il demeurait aussi formateur auprès des jeunes sapeurs-pompiers de Brienon. Une volonté de transmettre et de partager son savoir-faire. "Il m'a donné envie d'en faire mon métier, d'être professionnel, d'aller à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. C'est un modèle", confie Anthony Massé, jeune sapeur-pomper 1re classe.
Un hommage militaire sera rendu jeudi 17 janvier à Paris aux deux sapeurs-pompiers Nathanaël Josselin et Simon Cartannaz, originaire lui de Savoie.
Nathanaël Josselin était en couple et père d'un enfant de 4 ans. Les Œuvres sociales des sapeurs-pompiers de Paris ont lancé une cagnotte en ligne à destination des familles des deux pompiers tués. Plus de 4 500 personnes y ont déjà participé ce dimanche soir à hauteur de 130 000 euros.